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Nostalgie de la mère patrie

 

Bienvenue dans cette ville bordées d’arbres et de demeures pastel aux toits de tuiles et aux balcons ouvragés…

Restitué à l’Inde en 1962, l’ancien comptoir cultive son exotisme.

 

Certains vétérans, qui ont combattu sous le drapeau français entretiennent la nostalgie de la mère patrie autour de la statue du général de Gaulle, qui trône au Foyer du soldat.

Pondichéry, avant d’être rachetée par les Français au sultan de Bijapur, en 1674, "Pondy" n’était qu’un simple hameau de pêcheurs. Mais ce village ouvert sur le golfe du Bengale et l’océan Indien bénéficiait d’une position stratégique pour le contrôle de la route des Indes. De quoi attiser les convoitises des Français et des Anglais, qui se sont longtemps disputés ce comptoir.

Manufacture royale créée par Louis XIV, la Compagnie française des Indes orientales eut pour but de damer le pion aux Anglais et aux Hollandais dans le commerce avec l'Asie. Toute-puissante, elle fut néanmoins emportée par la Révolution.

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Circuler est un enfer !

 

Des carrefours bordéliques, embouteillés, bruyants, que ponctuent sans cesse les klaxons des tuk-tuk… Le bouillonnant quartier tamoul, surnommé la "ville noire", contraste avec l’ancien quartier colonial, alias la "ville blanche", réputée pour son calme olympien. Cette cohabitation insolite, cette impression de deux cités en une, font tout le charme de "Pondy".

 

Nous sommes bien en Inde !  Aucun trottoir, des scooters et rickshaws dans tous les sens.

J’ai envie de tout prendre en photo, mais je n’ai même pas le temps de m’arrêter que l’on a l’impression de gêner en permanence, il y a toujours quelqu’un qui klaxonne pour passer.

Ca ne s’arrête jamais !  La vie est aussi dingue que dans mes souvenirs.

 

Les gens ne se préoccupent pas des autres, c’est chacun pour soi.

Tout est paradoxal, il faut à la fois bouger en permanence et à la fois, la vie semble si lente.

On n’avance pas vite, on est toujours ralenti par quelqu’un ou quelque chose, et il fait de toute façon trop chaud pour se dépêcher.

Et pourtant, tout paraît aller à une vitesse folle tant il y a d’informations, d’odeurs, de couleurs, de bruit, de tout.

Patrimoine en danger

 

Dans la "ville blanche" traversée de rues taillées au cordeau, subsistent 300 bâtisses d’époque, aux façades pastel et aux patios fleuris. Certaines de ces somptueuses demeures coloniales ont bénéficié d’une restauration et sont devenues des édifices privés.

Mais le patrimoine colonial de Pondichéry est menacé par l’usure du temps mais surtout par la spéculation immobilière. Il n’est protégé par aucune loi.

L’influence bleu-blanc-rouge baigne encore la cité par petites touches : dans la «ville blanche», bien sûr, où se situe le lycée français.

Le Lycée Français. Fondé en 1826, cet établissement est l’un des plus anciens de ce type dans le monde. Il accueille 650 élèves, des Franco-Pondichériens pour la plupart. Autrement dit, leurs ancêtres ont opté pour la nationalité française au moment de la restitution du comptoir de Pondichéry à l’Inde, en 1962.

Il reste 5 000 Franco-Pondichériens (sur 150 000 habitants), une minorité française désormais essentiellement… non francophone !

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Goubert Market

Des fruits et des légumes, des poissons et des viandes, des épices, des tissus …

Il y a de tout au Goubert Market. Cet immense marché, situé dans la partie tamoule de la ville, a été baptisé en hommage à un certain Edouard Goubert. Cet homme politique, métis français et indien, était un fervent francophile, avant de finalement militer ardemment pour la rétrocession du comptoir à l’Inde.

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Une ville propre en Inde. Incroyable !

 

L'Inde fait face à cet énorme problème : le pays produit chaque année environ 6 millions de tonnes de déchets plastiques non recyclables.

Un chiffre en pleine explosion à cause de la forte croissance de la consommation.

Les apparences sont parfois trompeuses. A Pondichéry, tout dépend d’où vient le voyageur. Ainsi, celui qui arrive de Dehli ou de  Mumbai, se dira : « Tiens, il existe une ville propre en Inde. Incroyable ! ».

À n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, des dizaines de femmes, reconnaissables par leur tablier vert, balaient les rues de la ville.

Dans chaque poubelle, elles ramassent les déchets et effectuent un premier tri sélectif.

Dans d’autres quartiers, les habitants apportent papier, cartons et autres bouteilles en plastique dans des magasins spécialisés moyennant quelques roupies. Les matériaux sont ensuite triés et recyclés.

Mais la tâche est énorme.  Les mentalités doivent changer car la notion de « castes » est encore très présente.

 

Difficile de trouver la moindre poubelle dans la partie indienne de Pondichéry, la ville noire.

En témoignent ces photos prises à quelques kilomètres au nord.

La situation y est catastrophique.

Gandhi is watching you !

 

Chaque soir et chaque dimanche, tout le monde, les Indiens comme les touristes, semble s’être donnés rendez-vous sur la (longue) promenade du front de mer. Là, le guide spirituel de l’Inde et du mouvement pour l’indépendance,  Mahatma Gandhi veille sur les passants. Tout un symbole pour cette ville qui flotte encore un peu entre deux mondes avec ses communautés en harmonie.

Processions hindoues

Des processions hindoues aux couleurs chatoyantes envahissent souvent le centre-ville. Dans le quartier tamoul, nombre de belles habitations d’époque ont été rasées au profit d’édifices modernes.

 

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Une atmosphère de village provençal

Ici, il n’est pas rare de croiser des Indiens en train de taquiner le cochonnet. Ces joueurs font partie du VKM Pétanque Club, qui compte une centaine de membres, dont beaucoup issus des quartiers populaires.

Le front de mer

Les touristes indiens sont attirés par une liberté inhabituelle dans le pays (ici sur le front de mer). A «Pondy», les couples peuvent par exemple se tenir par la main…

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